« Sword Seven, Daïsuke Kiyami, qui es tu ? » Une journée, routinière, comme d'habitude avait démarrée. Ce matin là, ma fille était partie tôt, je n'avais croiser que Aloïs, discutant un peu, pour savoir comment se déroulait son apprentissage. Bref, comme chaque matin je me retrouvais à mon bureau, à signer des papiers, et à m'occuper de l'administration. C'est alors, qu'un des membres de mon service, arriva après avoir frappé. Souvent le matin on m'apportait un café, ou d'autres dossiers, il n'était pas rare d'avoir de la venue. Poursuivons, cet homme, assez frêle, habillé d'une blouse et portant des lunettes entra. Il déposa mon café sur mon bureau, deux, trois dossiers avant de définir mon emploi du temps. Alors que je l'écoutais, je fus heureux d'entendre que les laborantins avaient besoin de moi, pour de la chimie, et une opération. Quel bonheur, opéré, cela commençait à faire long. Depuis mon poste à la direction de Madness, j'avais de moins en moins de temps pour opérer. J'affichais un large sourire, et lui fis signe de la main pour le faire disposer. L'opération était prévue dans quelques heures, il fallait finir tout ce que j'avais à faire, pour être tranquille ensuite.. J'ouvris rapidement les dossiers précédemment posés sur mon bureau. M'allumant une autre cigarette, tout en buvant mon café, je regardais donc ces dossiers, l'un parlait du jeune homme à opérer, sur la photo je le reconnu directement. Je me souvenais, il y a quelques semaines, sur les rues de Kyoto, je me promenais avec Alicia, ma fille, lorsqu'on a vu ce jeune homme. Je lui avais redonné le sourire avec un billet, et ma carte. En fin de compte, il était venu. Je souriais car j'aimais également avoir raison, et là, ma théorie fonctionnait. Je signais rapidement, signalant que je m'occuperai personnellement de ce cas. Le deuxième dossier parlait donc de ce mélange chimique, il n'arrivait pas à le compléter, et pourtant, cela ma paressait plutôt aisé. Je signais, avant de passer au dernier dossier, celui du Sword Seven. Je me souvenais de ce cas, il y a pratiquement un an, au début de Madness, nous l'avions décongelé, et je lui avais permis de vivre, lui donnant assez de force pour monter en grade. Son dossier était plutôt complet, mais c'était un des cas les plus intéressant. Appuyant sur le bouton du téléphone, je prévenais ma secrétaire d'envoyer Daïsuké Kiyami, cette après midi, dans mon bureau. La journée allait être des plus intéressante. J'avais donc finis ma paperasse, et me préparais à enfin, aller opérer. Troquant mon blazer contre ma blouse blanche, m'armant de mes scalpels, je me dirigeais donc vers la salle d'opération. Sur le chemin, les gens s'écartaient. Ils savaient que j'aimais ça, opérer, disséquer, et cela ne me dérangeait pas, bien qu'ils me prennent pour un fou. Je souriais le long des couloirs de ma branche. Avant d'enfin arrivé dans le petit hall avant la salle d'opération. De là, je stérilisais mes scalpels, me lavait les mains avant d'enfiler les gants en latex, et je mis ce masque qui recouvrait mon nez et ma bouche. Ainsi j'entrai dans la salle, devant moi, le petit homme blond était allongé, dans les vapes et anesthésié. Scalpel en main, les autres regardaient donc mon travail. Je commençais par inciser son bras droit, tout le long pratiquement. Au vue de sa morphologie, je plaçais dedans exactement huit seeds, elles se propageraient, mais son bras droit était le plus important, car le reste de l'opération consistait à lui permettre de développer une Hope. Lorsque que tout fut terminé, je laissais le soin de recoudre à mes assistants, partant vers le laboratoire. Parcourant le couloir tout en enlevant ma blouse, mes gants et mon masque, j'arrivais vers le laboratoire, je croisais un autre dirigeant, mais je ne lui adressa pas la parole, me contentant de lui faire un doigt d'honneur. Je fus qu'il secoua la tête, mais moi, je souriais, fier de mon geste. Une fois arrivé à destination, je m'occupais du mélange, ajoutant les produits manquants, dosant parfaitement. Je repartais ensuite vers mon service, l'heure du midi allait passer, et j'avais un important rendez vous. Je mangeais rapidement, finissant la paperasse de l'après midi, attendant le Sword Seven dans la salle de réunion. Il arriva, et, le regard vide, tendit une main vers moi avant de me demander la raison de sa venue. Posé sur mon siège trônant autour de la table, les coudes dessus et les mains croisées, je le regardais, lui faisant un signe de tête pour qu'il s'assoit. Je n'étais pas son camarade, son ami, j'étais celui qui lui avais redonné vie, il ne fallait pas espérer que je lui serra la main, d'autant plus, qu'il n'est même pas au même rang social que moi. Bref, je souriais, marquant un léger silence, presque déstabilisant, avant d'entamer une question. « Dis moi, Sword Seven, comment vis tu ta vie, ici ? L'apprécies-tu ? La détestes-tu ? Ne lésine pas sur les détails. » Je souriais légèrement, restant accouder sur la table, attendant une réponse, à cette question, première d'une longue série.